La Dauphine

Restauration longue et complète

1er décembre 2018

Le défi était de taille à l’époque, succéder à la 4CV, que l’on surnommait chez Renault la Reine, tant son succès populaire fut phénoménal tout au long des années 50. Succéder à la Reine, être sa Dauphine… le nom était tout trouvé. Et le pari fut relevé avec brio tant la valeureuse petite berline fut omniprésente sur les routes françaises pendant sa production jusqu’en 1966 et bien après encore.

Sa bouille toute ronde, son comportement routier, son habitabilité, sa légendaire tenue de route approximative (mais je ne suis pas d’accord, je vous expliquerai plus tard), elle a tout pour plaire ou à défaut ne pas laisser indifférent… Retour sur une restauration haute en couleurs!

La petite R1090 d’octobre 1958 est arrivée au garage en décembre 2018. Elle était restée stockée dans un sous sol de Lyon pendant de longues années et n’avait pas vu la lumière du jour depuis longtemps.

Belle de loin mais loin d'être belle...

Le chantier de restauration s’est rapidement annoncé long et complet, même si la partie mécanique nous a rassurés puisque le moteur et la boite se sont avérés être en très bon état d’origine. En revanche les soubassements et les traverses étaient très corrodés, l’intérieur pourri, le ciel de toit absent, les freins à reprendre intégralement, ainsi que les suspensions et la direction. Bref Tout a revoir.

Deux années de chantier

Il nous aura fallu un peu plus de deux ans pour en venir à bout, avec deux périodes de confinement du au COVID19 qui nous aura permis de nous y consacrer pour les gros chantiers que furent la carrosserie et l’intérieur.

La voiture est silencieuse, son petit moteur, avec ses trois vitesses, est vraiment nerveux, elle freine bien, sa direction est légère. Après quelques kilomètres je l’aime vraiment cette Dauphine, et en la conduisant sans brutalité, rien ne vient effacer le sourire qui me vient naturellement à son volant, et surtout pas cette fameuse tenue de route si souvent décriée.

On comprend mieux son succès populaire, et après un petit passage a vide dans le monde de la voiture de collection, la Dauphine revient en grâce à juste titre, et sa côte ne cesse de grimper. C’est bien mérité!

Elle est finalement partie pour une nouvelle vie dans le Jura, où son nouveau propriétaire la bichonne et fait ronronner son moteur Ventoux dans les vallons de la région de Mortaux.

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