Parmi toutes ces voitures qui ont sillonné nos routes il y a quarante ans, un nombre incalculable est parti à la casse (Spéciale dédicace pour MM. Balladur et Juppé), mais nombreuses sont celles qui dorment encore aujourd’hui dans nos granges ou dans celle du voisin. Arrêtées et délaissées parce qu’une petite panne de rien du tout a pu les condamner à l’oubli, elles ne demandent qu’à repartir après un bon dépoussiérage et une cure de jouvence bon marché. Réduites au silence parce que moins désirables que leur descendante bourrée d’électronique, injustement ringardisée, elles ont au contraire tout pour plaire, un fort capital de sympathie et une personnalité indéniable.
Toutes les pièces mécaniques sont encore disponibles pour la plupart de ces voitures populaires. Leur qualité de fabrication est jusqu’à la fin des années 70 remarquable. Les intérieurs sont très solides, les matériaux vieillissent bien. De nombreux professionnels se sont organisés en réseau si bien que la remise en route et l’utilisation d’une Renault 16, sans parler d’une restauration complète, représentent un investissement le plus souvent assez modéré. La clef, c’est de trouver une voiture « saine », dont la carrosserie et l’intérieur n’ont pas trop souffert, ce que l’on appelle une bonne « base de restauration ».
A défaut les prix grimpent, il est vrai, au-delà des limites raisonnables pour ce genre de voitures.
Combien seriez-vous prêt à dépenser pour acheter une voiture sympa avec laquelle vous pourriez rouler quotidiennement sans vous prendre la tête, qui vous couterait autant en entretien courant que votre tristounette et insipide Clio diesel ? Sans parler du fait que, bien achetée, vous la revendrez le même prix qu’à l’achat, peut- être même mieux si vous tombez sur un modèle qui prend de la valeur. Qui dit mieux ? Et de toutes les façons, vous ne l’achèteriez pas pour la revendre, n’est-ce pas ?